Pas certaine que ça me tente, cette année, la Fête des Mères... Trop commerciale, trop « obligée » peut-être... Il me semble avoir été mère toute la dernière année à ce que je sache, alors pourquoi devrais-je être spécifiquement fêté CE dimanche???...
OK! J’avoue... C’est que j’ai bien l’impression que ce sera une journée « très » comme les autres... Probable que ma Douceur ma Belle travaillera, que mon Grand sera parti en kayak ou en avion ou en randonnée ou ailleurs, dans un monde meilleur... Certain, il me restera Méo et Petit Bonheur, mais je ne suis pas réellement leur « vraie mère »...
Quoique... qu’est-ce qui différencie une mère, d’une « vraie mère » après tout...
... de toute façon, j’ai déjà reçu de la part de ma Précieuse Bru, une invitation à souper... Ce soir, elle m’est apparue dans l’encadrement de la porte de la bibliothèque, où je m’installe pour écrire, et timidement, la tête un peu penchée, le sourire inquisiteur, elle m’a demandé ce que je faisais samedi soir...
Et moi de commencer à énumérer que je voulais: ... appeler mon voisin pour avoir de l’aide pour brûler mon énorme tas de bois (incluant une cabane à pêche en décomposition...) se trouvant sur le bord de la piste d’atterrissage... débuter les travaux dans mon entrée... aller porter les fleurs sur la pierre tombale de maman... regarder le film « Libellule » à TVA en soirée ...
Bla bla bla... Bla bla bla ... Bla bla bla...
... tout ça pour dire, que j’ai finalement décliné son offre... Pas facile de me suivre, n’est-ce pas? J’en veux ou j’en veux pas???...
... une autre fois peut-être, un dimanche qui sera la Fête de Rien, mais où l’on pourra être tous ensemble, spontanément, pour jaser et s’amuser, simplement, naturellement...
Cré Précieuse Bru, comme tu es avenante et sensible...
... et dans un tout autre ordre d’idée, je ne peux m’empêcher de vous raconter ma marche « Jolinienne » quotidienne...
Comme d’habitude, j’avais parcouru tout le champ vers l’ouest, perdue dans mes pensées, écoutant d’une oreille le bruit de moteur du Beaver, qui s’amusait à pratiquer ses amerrissages-décollages sur le lac. Je décidai de pousser mon exploration plus avant... Me dirigeant vers un éclairci, j’aperçus une tache sombre à l’orée des bois...
... Bizarre!...
Lorsque je ne fus plus qu’à quelques pieds, je reconnus la forme inanimée d’un jeune orignal... Étendu sur le côté, les yeux révulsés, quelques mouches voletant dans son aura, il semblait avoir été oublié là...
Inconvenance de l’endroit...
Si jeune... J’ai caressé sa patte, raidie par la camarde*. Je me surpris à essayer de comprendre la raison de cette brusque fin... Mort de froid ou de faim?... Blessé ou abandonné?... Avait-il perdu sa MÈRE depuis l’automne sans pouvoir survivre aux affres de l’hiver?...
Curieusement, aucune odeur de putréfaction... Aucun signe de décomposition... Depuis combien de temps gît-il ainsi? A-t-il souffert ou s’est-il éteint tout doucement?...
Quelle tristesse!...
... Oh! Mais j’y pense!...
... d’après vous, les orignaux, ils fêtent ça eux, la Fête des Mères?...
*mort
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