« ...Il était une fois, un garçon et sa mère qui décidèrent, par un bel après-midi d’automne, de patrouiller le petit bois tout près de la maison familiale, afin d’y chasser la perdrix...
C’était une activité qu’ils aimaient bien partager: la mère pour la marche en forêt, et notre jeune chasseur, tout simplement pour satisfaire son goût de l’aventure...
Ce jour-là, ils suivirent sans problème le sentier pédestre, coupé et nettoyé par le père du jeunot... C’était la première partie du layon*. La deuxième demandait qu’ils longent le champ, où pacageait un troupeau de boeufs. Ça représentait, en tout et partout, une marche d’environ une heure...
Ils progressaient le plus silencieusement possible afin de ne pas effrayer les éventuels « volontaires », susceptibles d’accepter de participer à ce débusquage en règle...
Quelques craquements et vols impromptus interrompirent, à quelques reprises, leur déambulation sylvestre... »
L’histoire ne dit plus, combien de volatiles ils virent ce jour-là, ni s’ils réussirent à en abattre...
... mais...
« ... le soleil baissait lentement... Nos deux comparses décidèrent de retourner à la maison par le plus court trajet. C’est alors qu’ils aperçurent au loin, les boeufs, sortant du vieux hangar qui leur servait de « repère »... Ils réalisèrent avec stupeur, qu’ils fonçaient droit sur eux...
... ils commencèrent à courir mais comprirent rapidement qu’ils n’arriveraient pas à leur échapper... C’est alors, que se dressa devant eux, comme un échappatoire divin, un petit bouleau, dont les branches se prêtaient à une grimpette précipitée... Ce qu’ils firent avec empressement!...
... Et le troupeau, de se rassembler « bêtement » au pied de l’arbre en meuglant... Coups de carabine tirés en l’air, cris et gesticulations: rien n’y fit... En désespoir de cause, la mère et le fils se mirent à appeler au secours, dans l’espoir d’être entendus et du même coup, délivrés de leur fâcheuse position...
Comme la soirée était calme leurs appels furent audibles pour le père qui travaillait au même moment, à l’extérieur, quelques milliers de pieds plus loin... C’est donc lui qui, sur sa monture « roulante », arriva à disperser les bêtes afin que redescendent sur terre, mère et rejeton... »
C’est ainsi que depuis ce jour, chaque marche prise dans le champ à Jolin, nous permet d’admirer ce bouleau, se dressant fier et solitaire, en plein milieu de sa colline...
Il n’a jamais plier l’échine, lui, et a su traverser les années en beauté...
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