Quand l’amitié vaut plus que l’or automnal

Dimanche s’était esquissé au ralenti. Résultat heureux des changements effectués la veille à l’étage, le sommeil avait porté mes rêves plus avant dans l’avant-midi. Quel bonheur de n’en ressentir aucune culpabilité!

Ni très ensoleillé ni très gris, Dimanche prit l’allure d’un jour heureux pour gens pieux. Les cloches laissèrent s’envoler leur appel au recueillement. Un peu tard pour moi pour y répondre.

Je profitai du Temps que me donnait le sirotage du café matinal pour lancer, tel que convenu la veille, un appel à l’Amie Lil. Après avoir partagé les dernières nouvelles concernant nos quotidiens respectifs, j’en fis tout autant avec l’Amie Jas, que je savais dans un nouveau tournant de Vie.

Nous étions sur le point de nous laisser quand on frappa à la porte. Surprise et gênée d’être encore vêtue d’un pyjama, j’ouvris aux boucles blanches de l’Ami Rod.

« Entre, Entre! Viens t’asseoir un peu! Sais-tu que tu es l’un des premiers Joséphois qui se présente ainsi impunément à ma porte? Quel bonheur! »

« Je venais prendre de tes nouvelles. » me répondit-il.

Je ressentis en-dedans de moi, la chaleur du feu sacré. Celui-là même qui nous consume quand on réalise combien la Vie peut se faire belle et douce. Quand on réalise que rien ne peut avoir plus de valeur que cette bonne vieille amitié, même nouvelle.

L’amitié qui déploie ses ailes par un beau dimanche matin de rien, qui nous enveloppe de ce fort sentiment d’appartenance quand on s’y en attend le moins.

Celle qui nous enveloppe de bonheurs gratuits et gratifiants.

Celle qui grandit avec le Temps, celle qui implose… Celle qui nous arrose de mille joies…

Celle, là pour survivre à tous les aléas…

Addenda : billet écrit il y a une semaine… parce que Dimanche d’hier était tout sauf gris! (et cette fois, c’est moi qui suis allée prendre le thé sur invitation, chez les Amis Rod et Bella…)