J’aurai vécu ma première saison complète au
pays de la pomme. De la nudité squelettique des pommiers en mai, à leur timide floraison,
pour vivre leur total déploiement dans ces vergers colorés.
J’aurai vécu devant chez-moi, la perte de vue
de champs labourés, verdissants, donnants, pour finir par s’endormir une fois
de plus, avec leur terre retournée.
J’aurai vécu la routine de ramasser mes
victuailles le vendredi avant l’invasion du Chemin Principal par la horde de touristes
venus de la métropole ou d’ailleurs en province.
J’aurai vécu plus de découvertes, en six mois,
que dans les cinq dernières années. Et si la fugace impression d’être en voyage
ne me quitte pas, je salue religieusement St-Joseph-du-Lac à chaque matin en
lui lançant un convivial « namasté ».
J’aurai vécu autant de nouvelles rencontres qu’au
Temps de ma Vie de Kuujjuamiut. J’aurai tricoté de nouvelles amitiés, à couleurs
de pommes et d’érables.
Bref…
J’aurai vécu la déférence de m’agenouiller
devant la générosité de cette nature qui s’engourdit peu à peu par notre faute.
Par nos négligences. Par nos exubérances.
Puissions-nous agir avant que les pommes
refusent de naître…
Addenda : je m’absente quelques jours… Ne
désespérez pas… je vous reviendrai… Rendez-vous mardi!!!... 😉
Commentaires
Juste pour être au diapason de la moyenne mondiale, nous devons réduire notre consommation de 25 %.
Alors avant de pointer un doigt accusateur chez le voisin, agissons à être sensé.
Le changement doit débuter sous les toits. Peu importe qu'ils soient situés dans le fond d'un rang, un village, une ville, une province, un pays, un continent...
Au fond de moi, j'ose croire qu'il y aura évolution positive...