J’avais suivi mon instinct
sauvage. Après avoir rapaillé tout ce dont j’aurais besoin pour les
vingt-quatre prochaines heures, c’est un peu tardivement que j’empruntai ce
samedi, la route 109 N.
J’avais avec moi, le vlimeux
20lbs de propane qui avait osé se vider d’une traite en pleine nuit et deux 4L
d’eau, en plus d’un petit poêle au butane au
cas où... Bref, j’étais chargée comme une mule!
Clopin-clopant, j’ai franchi
le demi-kilomètre boisé séparant la route, du SylÉmi. Tantôt avec le bagage
dans une brouette à manchons, tantôt à remorquer le tout avec le chariot à
quatre roues.
Vaut
mieux ça que rien!
Chemin faisant, j’apercevais
framboises et bleuets gémissants presque dans l’attente d’être cueillis (ou espérant contribuer à bedonner pour l'hiver, les ours du coin!). J’ai même découvert des
talles de gadelles, ces petits fruits rouges à saveur caractéristique de-ce-que-sent-la-moufette (mon opinion…).
Tout de même, je me suis
régalée en passant!
Comme d’habitude, j’avais
quelques tâches à l’agenda: résoudre le problème avec le propane;
peinturer la porte d’entrée, ajuster le couvercle de la boîte à outils...
Justement…
J’avais pensé sortir ce
dernier, et le rapporter en ville histoire
de tailler le léger surplus à la scie sauteuse. L’Ami Mam avait un peu
émoustillé ma motivation à le faire à l’égoïne. Il a eu raison : en 14
minutes-et-3-gorgées, la petite bande d’à peine un quart de pouce faisait…
bande à part!
Ne me restait plus qu’à lire tout mon saoul!
Le lendemain matin, après une
nuit tranquille loin des bruits et soubresauts de la ville, j’entrepris de
débroussailler deux sentiers, l’un menant à la rivière, l’autre au
ruisseau.
J’ai trimé dur pour y arriver, mais c’est fière de moi que j’ai, à la
toute fin, traîné le lourd pédalo, espérant à la prochaine visite, le faire
revivre un peu.
Commentaires
Nous aussi on était au campe en fin de semaine. Pas un mozusse de bleuet à 10 km à la ronde (et pourtant, on en a fait d'excellentes récoltes au fil des années) il faut croire que la forêt a repoussé et ça, c'est la bonne nouvelle. Mais des framboises… Oh lalalala elles étaient mûres et sucrées à souhait, à veille de tomber par elles-mêmes! J'avais prévu le coup en apportant un peu de sucre et des pots vides pour m'en faire des confitures sur place et les rapporter en ville pour les congeler. Je suis pas sûre qu'on va se rendre à l'hiver, elles sont trop bonnes hihihi!
Je devrai trouver plus fort que moi, capable d'endurer 45 minutes de route cahoteuse pour ensuite marcher dans les framboisiers avant d'arriver au SylÉmi.
Je cherche encore... Hahahaha! ;-)
Et vous en servir en dévissant dans le sens horaire.
D'après vous, est-ce que 2 clés à molette feraient l'affaire???
Bonne journée!