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Si le Temps pouvait conter


Plusieurs années s’étaient écoulées. Déjà trois en fait. Bientôt quatre. De cette Vie-du-Temps-retrouvé comme l’avait si bien écrit, un jour, une Bonne Fée.
 
Tout ce Temps pour rapailler des mailles de Vie et en tricoter une nouvelle. Quelque chose ressemblant à une œuvre Inachevée. 
Puisque « tant qu’y a d’la Vie… »…

Quelque chose qui pouvait sembler interminable. Le Temps. Mais qui, somme toute, était toujours là, à proximité, pour occuper l’esprit, durant les trop froides soirées d’hiver. Ces soirs où la solitude pique plus que le vent vif. 

Deux mailles endroit, deux mailles envers. Des centaines de mailles. Des centaines de détours… Des centaines de jours…

Curieusement, c’est vêtue en Bonne-Femme-du-Temps, que j’avais récemment renoué avec le tricot et une amitié datant de plus d’une quarantaine d’années. Sur les allers-retours des pieds courbes d’une berceuse, j’ai placoté la pelote de laine. J’ai laissé la fibre scander la Vie passée, présente et à venir. 

Oh… c’était bien loin d’un 1200ml/h !… L’écharpe y a mis du Temps, mais elle est enfin arrivée à maturité. Il est grand Temps pour elle, de fermer son dernier rang. De passer à une autre étape de Vie. Peut-être même, qui sait, de partir au loin. Pour elle, une certitude : elle ne veut plus supporter les frissons de vents présomptueux…


Dorénavant, elle irait droit devant. Sans regarder derrière. La maille haute et fière. 

Parce que la Vie, c’est par en avant que ça se passe….

Jamais, jamais, jamais, au grand jamais… le contraire !!!

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