« Mon très cher Tapis,
Il y a bien longtemps que je
veux te souffler ces quelques mots dans le creux de ton sac. Car il y a bien
longtemps que tu m’obnubiles de ta discrète présence.
Tu reposes, roulé sur
toi-même, pendu à l’une des poignées de
porte de la chambre. Le soir, dans un élan de tendresse sans retenue, je
t’étends sur le plancher, en plein milieu de la pièce, pour être certaine qu’au
petit matin, je poserai mes petits petons sur ton corps caoutchouté. Dans
l’espoir que ce matin-là…
Hier, j’ai voulu faire
changement. Je t’ai traîné dans l’espace salle à manger. Il y avait une raison.
Le matin de ce même jour, à la séance de yoga, j’avais appris les « 5 tibétains ». Le soir venu,
j’avais dans la tête de me mettre à les pratiquer quotidiennement. Je pensais
que la température un peu plus « clémente » de la salle à manger, me
porterait sur les ailes de la motivation.
Mais voilà…
Je suis ici, devant le clavier,
à siroter mon café. J’ai déjà petit-déjeuné (on m’avait fortement recommandé
de pratiquer l’estomac vide…). En retournant à la cuisine pour
refaire le plein d’expresso, je t’ai aperçu, esseulé, abandonné, déroulé…
Toujours en plein milieu de
la pièce…
J’ai loupé. J’ai failli au
premier matin de ma mi-ferme résolution de faire de toi mon… féal. J’ai manqué
à la secrète promesse que j’avais formulée du bout de mes pensées...
Ce matin, je t’adresse ces mots
pour t’exprimer à quel point tu m’en vois désolée. Mais en même Temps, les courbatures
que je ressens suite à notre première rencontre, me laisse un peu pantoise tant
qu’à mon intention future de passer ou non à l’action.
Je te demande donc un Temps de
réflexion. Je te promets que je donnerai suite. Juste que je ne sais pas quand…
J’en profite pour te remercier
de ta présence, qui chaque jour, engrange un degré supplémentaire de culpabilité
face à ma tenace sédentarité.
En espérant que ces mots, un
jour, fera en sorte que nous tomberons dans les bras l’un de l’autre, je te souhaite
le meilleur pour les jours à venir.
Ta fidèle pantouflarde,
Fitzsou xoxoxo
« Quand
la motivation stagne… », Amos, décembre 2015
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