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L’arbre de Vérolo



« … Le ciel était d’un gris absurde après les vingt-huit degrés de la semaine précédente. Je m’étais même faite confirmer que je n’avais point halluciné, et que ce matin, y’avait eu quelques flocons, aperçus, descendant du ciel. Faut le faire, un dix-neuf de juin!...
 
… Mais tu sais quoi Vérolo? Y’avait un je-ne-sais-quoi d’accablant dans cette journée tristounette. Après avoir écouté « The story of us », une histoire empruntée au Wellness-Center-for-a-while, j’avais un peu les yeux pleins d’eau de solitude, quand ils se sont subtilement posés sur le mélèze isolé, tu sais, celui qui balance ses branches aux quatre vents en tout temps… C’est lui, qui m’a fait craquer. Me suis dit qu’il fallait que je l’écrive. Que je te l’écrive… Maintenant que tu sais comment je procède

… J’ai glissé un autre DVD dans le lecteur. C’est difficile de retomber dans l’isolement après avoir connu quelques semaines de partage, de découvertes et d’étonnement. « Intolerable cruelty »… C’est le titre…

… Et encore, le Mélèze… Il se trémousse sous mes yeux… Il bat la mesure  d’une quelconque musique imaginaire… De gauche à droite, lentement, délicatement… Lent ballet, lents mouvements. Danse lascive…

Pendant que je t’écris ces lignes, la nature continue de verdir la colline. L’arbre continue de gigoter. La boule de verre soufflée, suspendue à son mince fil de fer, persiste à cogner en un rythme torturant, la fenêtre, balayée par la chaleur du calorifère. Dans la rue, de jeunes filles, toutes emballées dans leur beauté, déambulent avec buts… Lesquels, je ne connais point… Mais lesquels, je doute fort…

Voilà. J’ai déballé mon cocon déserté… Me reste qu’à l’emmitoufler de nouveau, comme il était, avant ta venue… 

… Bonne continuité… sur l'Hudson... »

« Vérolo Tree », Kuujjuaq, 19 juin 2014

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