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Histoire de choeur...



« Chœur national des Jeunes… Halifax… Dans deux ans, ce sera Calgary, 2016… Ils sont 4 par province, une chorale de 40 chanteurs… Ils se sont tapés 7 heures de pratique par jour depuis 7 jours… Pour une semaine de spectacle… Un peu partout en Nouvelle-Écosse   L’Ave Maria me tire une larme… »
 
Je me retrouve dans une pièce sombre et un peu humide. Une multitude de livres couvrent trois des quatre hauts murs vert forêt de la bibliothèque de la Dalhousie University. Le plancher de bois révèle ici et là, les éraflures de vie de milliers de gens et fait des coucous  incongrus au tapis, qui lui, semble avoir été usé par les pas pressés d’étudiants venus chercher quelques réponses existentielles ou providentielles et ainsi parfaire, leur éducation. 

Une longue table de réfectoire au bois verni attend sagement les soubresauts de cahiers lâchés abruptement. L’étroitesse du banc se réjouit à l’avance de toutes ces fesses qui viendront s’y poser. Peu importe… L’âtre central s’impose, éteint sur lui-même, alors qu’il avait dû connaître de bien meilleurs jours. Harry Potter aurait été charmé par l’endroit et aurait probablement choisi l’un des fauteuils à oreillettes s’affrontant dans un muet face à face, inefficace…

Pendant ce temps… 
 
« … Les voix s’élèvent, lentes, graves et « sopranolisées »  à partir de la pièce d’à côté. Sur mes bras court une chair de poule. Les notes enfiévrées du piano s’envolent à la rencontre de celles projetées par l’air poussé du fond de jeunes poumons vers de vibrantes cordes vocales… »

Le temps se suspend à l’immense lustre qui arbore fièrement une fleur de lys sur chacun de ses abat-jour grisonnants. Des lampes sur pied sans cervelle, un globe terrestre ayant cessé de faire rêver, complètent ce décor aux odeurs dépassées

La causeuse sur laquelle je me suis posée pour un court instant, m’informe (!) qu’elle est un don de Christine Irvin. Elle expose sans gêne, son fleuri défraîchi pendant que l’air se renferme sur lui-même...

Bref… Intermède sur un dimanche travaillé…
 

"Nimbée de lumière, douce miroitante, mauviette pourprée… Kuujjuaq, la Belle, s’éteint en plein ciel de mai…"

Commentaires

Le factotum a dit…
Wow, cela me rappelle les deux belles années passées là-bas.
Un jolie coin.
Zoreilles a dit…
Kuujjuaq s'est faite toute belle sur ta photo, avec ses reflets de ciel rose et bleu... Ta description de cet endroit mythique loin de ton village du Nord est un pur délice, comme dans cette expression « un globe terrestre ayant cessé de faire rêver ». C'est un film, un beau film, j'ai vu plein d'images!
M. Le Factotum... un détail qui m'était inconnu...
Zoreilles, super si tu as déjà vu le film.
Tu n'as pas des connaissances toi (!) qui pourrait maintenant le réaliser????
;-)

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