Passer au contenu principal

« Ma Tante »



Il y avait bien plus d’une année que nous tentions tant bien que mal de faire adonner nos vies volantes. Quand j’y étais, Elle n’y passait pas. Quand je n’y étais pas, Elle y venait… Peine anticipée et perdue… 
 
Mais arriva CE moment où…

Il y a quelques jours, je reçus de sa part quelques mots : « Passage à Kuujjuaq, en fin de journée le 26 juin, vol 353, Air Inuit… » 

Je note, parce que j’espère…

La veille de ce jour J, j’en parle à l’Amie F. Elle m’offre de me conduire à l’aéroport dans un délai raisonnable. De m’attendre s’il le faut. Car ici, les distances ont de l’importance… 

Tout comme nos visiteurs…

16 :30- Je suis à l’aéroport. Deux fois plutôt qu’une je vais m’informer au comptoir d’Air Inuit. « Le vol… Un charter… » 

« Il arrive bientôt M’dame. » me répond la gentille agente. 

Je reprends ma place afin de reprendre mon mal en patience…

Attendant un p’tit Dash-8, je ne sourcille pas quand arrive l’immense Boeing 737 aux couleurs d’oiseaux automnaux. Jusqu’à ce que son ventre se mette à libérer les plusieurs passagers…

Je la cherchais sans la voir. Jusqu’à ce que je l’aperçoive, grande et belle, et jeune, et fraîche. Exactement comme dans mon souvenir… À ses côtés, son Ami de Cœur, le Grand G, lui-même ami de mon Grand… 

Que de coïncidences!!!...

J’ai le débit rapide. Comme si je savais que le Temps nous était compté. Je voulais l’arrêter, le Temps, pas Elle, mais peine perdue. 

Une fois de plus…

Je La regardais, éblouie, abasourdie, de La voir ainsi, ici, frêle, forte  et droite devant moi. Tout à la fois. 

«MERCI… À qui de droit»

Et ce jour-là, j’eus beau apprendre que l’Ébola sévissait en Afrique, moi, je me sentis dans l’instant, immunisée par une dose d’amour (quasi) filial immense. Intense. 

Au risque de mourir d’une overdose… n’importe quand, je recommencerais. 

« Je t’aime Ma Nièce! »… 
« D’amour et d’eau pure », Lac Stewart, Kuujjuaq, juin 2014

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau recueillie à même la source.  Pour la san

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)