Rouler la fin de l'été...

Magnifique journée sur Kuujjuaq aujourd’hui. Comme en plein été! Tout en roulant les bosses, les odeurs de l’automne flottaient tout autour de moi. Probablement que la fin de l’été m’avait précédée car elle semblait avoir semé ici et là des taches de rougeur, candeurs exquises, gênes inexprimables… inexplicables…

J’ai roulé tantôt derrière l’été, tantôt devant. J’ai roulé vers le grand lac Stewart où régnait une inhabituelle agitation. Décollages et amerrissages, de Beaver en Otter, d’Otter en Cessna… Jusqu’à l’hélico qui s’en est mêlé, un moment donné…

Et nous, assises confortablement dans une amicale humilité sur les pierres abandonnées au hasard de la fonte d’anciens glaciers (enfin, je pense…), nous avons laissé nos jases nous transporter, un peu plus haut, un plus loin… Habituel babillage, bavardage sensé, de l’imaginaire à l’irréalité…

En fin de journée j’étais invitée à partager le souper avec la gang d’Amis, ceux sur lesquels on peut compter en tout temps, avec les dix doigts de la main… Automatiquement on se tricote serré ici, à Kuujjuaq… Et puis on a joué à s’imaginer… Qui nous inspirait? À quel spectacle on aimerait assister en première place s’il nous en était donné l’occasion?…

À la première question j’ai répondu : Walt Disney, pour sa maxime « si tu es capable de le rêver tu es capable de le réaliser » et à la deuxième : assister à un concert de l’OSM avec Nagano ou encore voir le Lac des Cygnes des Grands Ballets Canadiens…

Différent des Jethro Tull, Presley et autres groupes ou chanteurs du genre n’est-ce pas?... 

photo : « Rouler la fin de l’été », Kuujjuaq, septembre 2012