Passer au contenu principal

L'écharpe...

J’y ai travaillé de nombreuses années... Je viens à peine de la terminer...
Lorsque je la regarde, j’en suis fière. Je pense à toutes ces mailles qui la composent, chacune y jouant un rôle aussi important que la précédente... Tous ces petits riens qui en font son unicité. Les couleurs, les motifs...
N’allez pas croire que se faire une écharpe est facile. Ça demande du temps, beaucoup de temps... Et de la patience, une patience d’ ange...
Et un peu d’habileté... Oh! On peut toujours consulter certains livres qui peuvent nous aider parfois lorsque la maille se complique... Mais nous demeurons toujours maître « de l’oeuvre »...
J’ai débuté mon écharpe en utilisant deux broches... puis j’en ai pris une troisième, puis une quatrième... Jusqu’à l’hiver dernier, j’en ai même utilisé jusqu’à 6... Ça, c’est un peu plus compliqué, tricoter à 6 broches, mais ça donne tellement de beaux résultats...
Je maniais avec beaucoup d’agilité (du moins je le crois...) la broche « maîtresse », celle qui sert à repartir le rang, celle qui décide de l’alternance des mailles qui créera le motif, l’endroit, l’envers...
Chaque maille tricotée a eu droit à son moment de concentration, d’attention...
Puis un beau jour, j’ai dû me résoudre à faire le dernier rang. Mon écharpe était suffisamment longue et je ne pouvais, ni ne voulais en faire plus...
J’ai pris la broche « maîtresse » et une à une, j’ai fermé les mailles. Puis j’ai éloigné l’écharpe de moi et l’ai admirée. Je suis fière de mon écharpe: elle est douce, chaude et réconfortante. Elle n’est pas parfaite, et c’est justement ce qui lui donne une très grande partie de son charme.
Je l’ai pliée et rangée près de moi pour l’instant. Je la porterai lorsque surviendront les grands froids, ceux qui nous laissent glacés et transis.
Je sais que lorsque j’aurai le cafard, je pourrai la déplier, l’admirer, me rappeler les longues heures de travail que j’y ai investi... Elle demeurera à jamais car je la ménagerai... Je sais que je peux la préserver très longtemps si je la traite avec précaution...
Je me suis tricotée une longue écharpe... une vie, la vie de ma famille...

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau recueillie à même la source.  Pour la san

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)