Ce midi, comme à tous les mardi midis, j’ai longé lentement la rivière. J’ai marché vers mon rendez-vous hebdomadaire de chaleur humaine, de rires, de p’tits bonheurs...
Habituellement, après y avoir stationné mon véhicule tôt le matin et être partie travailler à pied, j’avise vers la fin de l’avant-midi , Mme D. pour savoir si je peux aller partager mon repas avec elle... Mais ce matin, mon emploi du temps m’en a empêché... qu’à cela ne tienne, elle m’attendait avec son sourire d’octogénaire, ravie mais curieuse de connaître la raison de mon inhabituel retard...
Logeant tout près du rapide à l‘extrémité nord de la ville, elle habite une vieille, mais charmante maison blanche, d’où elle y effectue en saison, la surveillance des pêcheurs, et cela comme peu d’agents de la faune ne pourraient le faire...
Comme elle est Belle cette Dame, qui fêtera bientôt ces 89 ans... Fière, droite, débrouillarde et sûre d’elle-même, elle a su allier tout au long des années, sa vie familiale à son propre besoin culturel... Férue de spectacles, de visites à la bibliothèque, de cinéma, elle a assisté jusqu’à un âge plus que vénérable, avec son amie de toujours, à tout ce qu’une petite municipalité comme la nôtre, pouvait offrir... sans jamais se plaindre, sans demander plus...
Elle a vu Paris, traversé le Canada avec ses soeurs...
Elle a éduqué une bonne dizaine d’enfants, a servi son bonhomme, comme il se devait pour l’époque... a fabriqué vêtements et cuisiné repas... a entretenu maison... a travaillé comme un ange...
Les années ont passées... maintenant, avec la présence de sa précieuse soeur, elle traverse journées, semaines et mois, avec optimisme, se satisfaisant des petites sorties du dimanche après-midi, d’une visite chez la coiffeuse ou à l’épicerie, se limitant à de petites marches dans le quartier, car elle connaît et respecte très bien ses limites physiques...
Elle sait que sa mémoire flanche parfois, mais elle sait aussi qu’elle peut encore faire ses mots croisés, écouter ses nouvelles et parler de politique... Je l’ai fait rire aux éclats, avec mes histoires de clés retrouvées dans les sucriers, ou de pots de lait dans le fourneau... Ce n’est pas pour elle... Seulement pour les autres... Elle n’en est pas rendue là... heureusement...
Un ange est passé ce midi... nous avons conclu un pacte: celui de nous retrouver ainsi, à tous les mardi midis, pour partager repas et confidences... Peu importe ce qui arrive...
...comme je vous aime chère Belle Dame...
Habituellement, après y avoir stationné mon véhicule tôt le matin et être partie travailler à pied, j’avise vers la fin de l’avant-midi , Mme D. pour savoir si je peux aller partager mon repas avec elle... Mais ce matin, mon emploi du temps m’en a empêché... qu’à cela ne tienne, elle m’attendait avec son sourire d’octogénaire, ravie mais curieuse de connaître la raison de mon inhabituel retard...
Logeant tout près du rapide à l‘extrémité nord de la ville, elle habite une vieille, mais charmante maison blanche, d’où elle y effectue en saison, la surveillance des pêcheurs, et cela comme peu d’agents de la faune ne pourraient le faire...
Comme elle est Belle cette Dame, qui fêtera bientôt ces 89 ans... Fière, droite, débrouillarde et sûre d’elle-même, elle a su allier tout au long des années, sa vie familiale à son propre besoin culturel... Férue de spectacles, de visites à la bibliothèque, de cinéma, elle a assisté jusqu’à un âge plus que vénérable, avec son amie de toujours, à tout ce qu’une petite municipalité comme la nôtre, pouvait offrir... sans jamais se plaindre, sans demander plus...
Elle a vu Paris, traversé le Canada avec ses soeurs...
Elle a éduqué une bonne dizaine d’enfants, a servi son bonhomme, comme il se devait pour l’époque... a fabriqué vêtements et cuisiné repas... a entretenu maison... a travaillé comme un ange...
Les années ont passées... maintenant, avec la présence de sa précieuse soeur, elle traverse journées, semaines et mois, avec optimisme, se satisfaisant des petites sorties du dimanche après-midi, d’une visite chez la coiffeuse ou à l’épicerie, se limitant à de petites marches dans le quartier, car elle connaît et respecte très bien ses limites physiques...
Elle sait que sa mémoire flanche parfois, mais elle sait aussi qu’elle peut encore faire ses mots croisés, écouter ses nouvelles et parler de politique... Je l’ai fait rire aux éclats, avec mes histoires de clés retrouvées dans les sucriers, ou de pots de lait dans le fourneau... Ce n’est pas pour elle... Seulement pour les autres... Elle n’en est pas rendue là... heureusement...
Un ange est passé ce midi... nous avons conclu un pacte: celui de nous retrouver ainsi, à tous les mardi midis, pour partager repas et confidences... Peu importe ce qui arrive...
...comme je vous aime chère Belle Dame...
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