
En
fait, j’ai été surprise de la légère déception qui s’installa en moi dès
les premiers pas dans le verger. Tristement, je trouvais que les pommiers
manquaient de vert-santé. Était-ce dû aux nuages? De même, je ne sentais pas l’odeur
qu’on m’avait tant déclamée. « Tu verras, ça sent tellement bon! »
Mystère et boule de fleurs…

Je
marchai, en bonne fille ayant longtemps vécu la campagne, l’un des sentiers à l’allure d’un
ancestral chemin de chalet: étroit, gravelé et terreux tout à la fois, plongé dans
l’intimité d’arbres en fleurs. Quand il se noya dans le foin long, je fis
demi-tour.
Je
croisai au hasard, des amoureux se tenant par la main. Des
photographes-sur-herbe, cherchant « la » pose qui rendrait justice
aux visages souriants, s’élargissant sous les fleurs des pommiers. Des Dames
aux cheveux blancs, panier d’osier sous le bras, contenant, supposai-je,
quelques victuailles à savourer sous les branches.
J’y
passai une bonne heure et demie, suivant toutes les directions, m’arrêtant ici
pour admirer la couleur rose bonbon d’un arbre, là pour apprécier l’exactitude
de l’alignement de rangs.

Mon comptable-virtuel Excel, devait être à la veille de me le rappeler…
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