Trois accompagnatrices avaient pris le départ
d’Ottawa avec nous. Nos guides. Pour nous extirper du labyrinthe des rues Ottaviennes
et nous mener à bon aéroport, au Musée de l’Aviation. Ce fut le bout facile et
sans casse-tête.
Comme les indications sur l’itinéraire avaient été modifiées
à cause des récentes inondations, la première journée sous un soleil de plomb
et une rue fermée à la circulation, ébranlèrent notre foi en nos capacités directionnelles.
Après maintes tergiversations et hésitations, ce fut avec soulagement que l’on
atteignit Orléans et son sous-bassement d’église cachant en son sein, un
étrange voyeur venu reluquer un corps dénudé… Histoire que je conserverai sous
couvert de mystère, et qui rejoindra dans nos mémoires, celle de M’ssieu
René… euh… du Père René, qui, arrivant sans présentation, fut froissé de s’entendre
ainsi dénommer… Tant pis pour lui!
Quand Buckingham nous ouvrit ses portes le
lendemain, 18km plus loin, ce fut pour nous offrir le luxe d’une maison entière,
celle appartenant aux petites Sœurs de Sainte-Marie. Plus tôt en journée, nous
avions expérimenté notre première traversée Outaouaise Cumberland/Masson-Angers,
ville où nous nous étions arrêtées à l’ombre de longilignes conifères pour une
pause bien méritée. Après avoir demandé notre route au brigadier du coin, on
arriva à l’heure chez les Sœurs, pour assister aux Vêpres de 16h. Un quinze
minutes de recueillement juste avant un beau moment de partage avec Celles qui
malgré leur grand âge, conservaient une belle joie de vivre et de curiosité
envers les Pèlerins de passage. Moment émouvant…

Hébergées sous la protection d’âmes défuntes, c’est
au Casse-croûte Les 3 gars qu’on brisa le Temps d’un souper, la glace de
Thurso, village natal de notre Ti-Guy national…

Notre plus longue journée fut celle qui nous mena
de Plaisance à Montebello : 26km, où on croisa en chemin, d’autres amis du
Chemin, un Jean-Guy bécoteux et sa Denise de femme. La température était
idéale, nuageuse à point. Mais ce fut ce jour, le cinquième, où se pointa ma
première et seule ampoule de toute la randonnée. Ce fut à n’y rien
comprendre…

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