« … J’avais soudain ouvert les yeux dans la pénombre régnant
dans la chambre. Cachée sous les couvertures, je fixai pendant un long moment, trois
petites lumières alignées au loin. Celle du milieu, disparaissait par
intermittence. Le trafic se faisait silence.
J’ai cru qu’il était cinq heures…
D’un geste j’ai repoussé la lourde catalogne. J’avais décidé
que lundi débuterait tôt. Pourquoi pas? Quelques rendez-vous n’attendaient déjà
que moi : un suivi chez l’optométriste pour cette pression trop élevée
dans l’œil opéré suivi d’un dîner de viande sauvage chez ma Bonne Amie G et son
J-M de mari.
Y’avait de quoi vouloir que la journée démarre!
Passant par la salle de bain, je pris le Temps de me
débarbouiller le visage. De mettre les gouttes prescrites qui perduraient
encore.
Je me retins d’embarquer sur le pèse-personne en verre trempé.
Hier matin m’avait confirmé que le grand-ménage-corporel-du-printemps faisait
bon effet.
Je passai par le rideau de perles colorées pour atteindre la
cuisine. Borgne, j’allais allumer quand mon œil (!) se posa sur le cadran digital
de la cuisinière…
Mon cœur manqua un battement!
Sous le choc, je m'installai tout de même devant le portable. Parce
que je voulais vous raconter "live", qu’au moment où je pensais à Vous, lundi n’avait d’âge,
que…
…trois heures vingt-deux
encore toutes nimbées de nuit!!!... »
« Lundi, 3 :22… », Amos, mars
2016
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