« … Nous circulions depuis déjà un bon moment sur les
routes occidentales sinuant l’Abitibi.
Le ciel était d’un bleu à couper le souffle. Les terres
s’étiraient, blanches de leur long hiver, tandis que les arbres agitaient
faiblement leurs branches dénudées dans l’espoir d’un renouveau.
J’avais le cœur au chaud en ce beau samedi.
L’idée Nous avait pris de pousser les retrouvailles vers ces
villages éloignés, presque oubliés. La Morandière, Champneuf, Rochebeaucourt…
Rochebeaucourt…
… J’aperçois le panneau annonçant le CLSC. Je connais très bien
l’infirmière qui y travaille depuis des lustres. À mon avis, elle est la dernière
« infirmière-de-colonie » de l’Abitibi.
Je n’ai pas pu m’empêcher de photographier ce qui a été, et est
encore aujourd’hui, son lieu de travail.
Imaginez tous les secrets qui ont du y être partagés. C’était
le Temps où les soins de santé priorisaient l’Être plutôt que la danse des changements
d’appellation des organisations.
Le Temps où il y avait encore de la place pour les « malades-patients-clients-bénéficiaires ».
Où les établissements ne servaient pas que de bureaux pour les
gestionnaires de tout acabit…
C’était et c’est encore à Rochebeaucourt, le Temps où les Gens
se rendent confiants, dans un tout petit lieu où se cache une Femme de grand coeur
… »
« Pourquoi faire grand quand on peut
être tout petit?... »,
Rochebeaucourt, mars 2016
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