Vous est-il déjà arrivé,
lors d’un dîner (ou d’un souper, c’est selon…),
d’hésiter devant la crevette esseulée baignant dans sa solitude en plein centre
de l’assiette de service?
Avez-vous remarqué le jeu
des regards en coin qui se profilent subrepticement alors que plusieurs la convoitent
mais que personne n’ose?
Et que malheureusement, lorsqu’on
en est rendu là, souvent l’objet de la tentation termine sa Vie dans le
compost?
On pourrait appeler ça le
« syndrome-du-qui-prend-le-dernier ». À moins que vous ne soyez
d’ores et déjà du type « je-plonge-et-j’enfourne »…
Généralement, moi, je me
retiens (même si je suis une gourmande de nature). Sauf
si l’appât titille suffisamment ma volonté. Alors je me sacrifie...
Je vous raconte ça parce que
nous avons bien ri, mon Énergique Filleule et moi, dimanche midi devant ce
craquelin coiffé d’une tomate. J’en avais préparé quelques-uns, en plus de
quelques morceaux de céleri tartinés de fromage fondu (vous
savez, le fameux « cheez-whiz ») qui eux, ont rapidement disparu
laissant à son triste sort, le canapé.
Nous l’avons regardé, nous
jetant réciproquement des regards… en coin! Évidemment.
Finalement, j'ai
abdiqué. Et c’est mon Énergique Filleule qui en a hérité.
Du dernier... mais non du moindre!
« Le dernier mais non le moindre », Amos, novembre 2015 |
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