Malgré
mes cinquante-deux hivers vécus en Abitibi-Témiscamingue, je n’avais jamais
entendu prononcer le nom de ce lac. Pourtant ce n’était pas si loin d’Amos.
Autres vies devaient alors être en
cours…
Ma
Chum G de Rouyn m’avait lancé l’invitation quelques années auparavant. Encore là,
la vie au Nord et les sorties annuelles planifiées « bord-en-bord » m’avaient
empêchée de réaliser cette escapade. C’est donc par un vendredi ruisselant de
soleil et de chaleur, que Chum G de Rouyn, Méo et Moi, empruntèrent en juillet
dernier, le chemin du Lac Fortune.
À
peine sortis d’Évain, tout de suite après la petite station service du coin, on prit à droite, puis à gauche puis encore à droite. Là,
niché tout près du lac, le petit chalet s’offrit à nous éclatant de sobriété,
accueillant et décoré de zénitude. À l’extérieur, le talus envahi par des
herbes folles, se prélassait, nonchalant, en ce début d’été.
Ça
devint notre motivation du samedi matin : entreprendre de lui refaire une
beauté. Coupe-herbe et cisaille eurent tôt fait de dompter l’indomptable végétation.
Et c’est satisfaites de nous-mêmes, que l’on profita de notre soirée, fières du
travail accompli, le bedon rempli et nos histoires enfin partagées sans se
presser.
À
répéter certain, un jour prochain… Et cette fois, JE m’inviterai!!!... ;-)
"Séjour princier au Lac Fortune", juillet 2014 |
Commentaires
Puis, quelques années plus tard, on avait acheté un terrain au lac Fortune, juste à côté de celui de mes beaux-parents. Étant au début de notre vie de couple, sans argent pour le construire, on l'avait vendu l'année d'ensuite à un ami... qui l'a encore, toujours chemin de l'Or!
Anecdote : Quand notre fille était enfant, à l'école, on lui avait demandé de dessiner un lieu qui la comblait de bonheur. Elle avait dessiné le chalet (petit château) de ses grands-parents, avec ses tourelles, ses petits ponts suspendus, le gazebo, les sentiers fleuris, etc. La prof lui avait mis une bonne note en lui mentionnant qu'elle avait beaucoup d'imagination. Insultée, notre fille avait apporté à l'école plusieurs photos qui démontraient qu'elle n'avait rien imaginé, que tout cela existait vraiment!
Lorsque Belle-Maman est tombée veuve en 1997, elle l'a vendu l'année suivante, incapable de se résoudre à habiter toute seule ce château sans son mari, cet endroit où ils avaient tant investi d'eux-mêmes.
Merci de cette petite histoire. Je n'avais pas osé écrire plus loin qu'Evain car je ne me rappelais plus le chemin qu'on avait pris...
Si jamais j'y retourne, j'essaierai de marcher le chemin de l'Or.
Quels beaux noms!
J'aime bien aussi le nom du lac voisin: le King of the North!