Dix jours déjà…
Salluit s’était
fait tendre et beau. Je l’ai aimé, comme toutes les fois précédentes. Pas plus,
pas moins. Mais à bien y penser… peut-être un petit peu plus. Parce que c’était
l’été, que ses collines étaient vertes et que
du côté de l’ouest, il nous invitait hypocritement à y faire des ballades. Les collines s’en foutaient, elles, que nous ayons les pieds mouillés, à fouler
leur mousse épaisse et humide...
Nous nous sommes
désistées…
Salluit s’est
ouvert à nous, offrant vie de famille et maisonnée, sans gêne aucune. Il nous a
présenté sur un plateau, quelques-uns de ses merveilleux Jeunes, truffés d’ambition.
Nous en avons profité pour immortaliser leurs réalisations sur fausse pellicule.
Ça leur fera un mince
pécule…
Les journées se
sont succédé au gré des marées. Ces dernières, les unes après les autres, s’amusaient
à mettre la baie à sec tôt le matin, et la baignaient jusqu’aux canots avachis
sur la berge en plein midi.
Nous avons
rencontré parents et amis des Jeunes, avons cuisiné des sushis et des sandwichs
aux œufs pour un pique-nique et un « bonfire
on the land ».
Amazing…
Collègue Das a
filmé, filmé, filmé… Encore et encore, leur ciel, leurs fleurs, leurs rêves.
Nous sommes reparties avec probablement des centaines de petits bouts de film,
qu’elle devra, avec une patience d’ange, transformer en une histoire
fantastique : leur résilience.
J’ai photographié
Salluit comme si je la voyais pour la dernière fois. Allez savoir!
Non… On ne sait jamais…
Le mercredi matin,
le vol fut parsemé de presque plus de prises de photos du haut des airs, que
lors de mon récent voyage en Angleterre.
Curieuse moi!
Je voulais croquer
chaque craque de rocher; enregistrer chaque bleu de mer et même ces deux petits
icebergs au loin, et celui plus près, niché dans la baie…
Devant tant de beauté,
une fois de plus, je demeurais béate…
"L'été sur Salluit", août 2014 |
"Échouerie", Salluit, août 2014 |
"La croix de Salluit", août 2014 |
"À la pêche aux moules-moules-moules...", Salluit, août 2014 |
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