Vous est-il déjà arrivé de vous sentir tristement heureux? De flairer le bonheur à plein nez? De vous laisser pénétrer par une immense sensation de bien-être? De savourer, par un beau samedi matin, simplement, la vie?
Confortablement calée dans le gigantesque fauteuil aux couleurs de « sable d’une plage délaissée pour l’hiver », ce sont ces pensées qui flottaient autour de moi vers les neuf heures...
Et en le réalisant, subitement les yeux se sont mis à me piquer…
Non… pas d’allergie…
Comme si c’était trop beau pour être vrai, comme si d’être ici, à faire « cela », était comme un pur cadeau du ciel…
J’ai dit : « Merci »…
Alors que j’ouvrais ici et là, pages de cahier d’écriture, de livres ou de documents professionnels, comme une abeille aurait butiné de fleur en fleur, je réalisai que j’étais à semer aux quatre coins de mon appartement, ce à quoi je tiens beaucoup: les livres.
Non pas dans un désordre désordonné, plutôt dans un ordre très ordonné…
Comme si je voulais goûter d’un peu de chacun tout à la fois. Comme si un ne me suffisait plus, comme si plusieurs me rassuraient, me tenaient compagnie…
Comment peut-on ressentir de la solitude lorsque des milliers de pages n’attendent que de s’ouvrir devant vous?
Amazing!
Et alors que je glisse ces mots sur cet écran, mon regard s’évade continuellement par la fenêtre, vers cette étendue immaculée et vierge, qui elle aussi, ne semble qu’attendre que j’y trace des pas en ski-patin…
Je ne peux y résister… Je vais illico, baptiser l’arrière de la maison du chuintement que feront les planches sur les cristaux de glace…
photo: l'aurore au Nunavik
Commentaires
Mais je suis un peu surpris que vous puissiez faire déjà du ski-patin dans la montagne.
Je vous souhaite alors un beau week-end en plein air. Pleines d'énergie, ces collines derrière votre demeure...