… la petite libraire de la Première Avenue. De « ma » Première Avenue!
Joseph, itinérant de métier, s’arrête pour me saluer.
« Bon matin Joseph! »
Je lui offre le café, qu’il accepte après un semblant d’hésitation.
« Pas de sucre, un lait! »…
Bien sûr!
« J’aurai des commissions à faire un peu plus tard. »
Joseph les fera contre rémunération. J’ai l’impression que ça le motive à survivre. Comme si ça lui insufflait le courage d’entrevoir autre chose que son errance…
Je vends du rêve, de l’espoir, de la joie. Je donne de l’attention à ceux qui n’en ont plus…
Je replace une mèche de cheveux rebelle qui me tombe sur les yeux. Déjà! La journée débute à peine! Ciel qu’ils me font damner ces cheveux! Indomptables et revêches, seule ma capillicultrice arrive à les mater! Quoique portés relevés, j’arrive à les coiffer.
Temps de répit…
La journée s’annonce froide. Les feuilles commencent leur jaunisse annuelle. C’est ce qui m’a décidé à revêtir ce pantalon en velours et la veste kaki par-dessus mon cardigan. À ce temps-ci de l’année, j’aime bien les gros chandails, les foulards qu’on ne finit plus d’enrouler autour du cou, les bottillons. Je dois avouer que j’ai un faible pour les beaux vêtements.
À chacun son dada!
« Tiens, mon amie Isabelle qui prend sa marche avec Francine. Toujours au CLSC ces deux-là! »
Depuis mon départ, je les vois encore régulièrement pour partager un repas, en plus de nos grimaces de dix et quinze heures! Charmantes au cœur d’or…
Mais qu’est-ce que j’ai à rêvasser ainsi ce matin? Assez fainéanté! Comme s’il n’y avait que ça à faire! Comme si l’ouvrage devait s’enclencher seul, d’un coup de baguette magique... Les boîtes reçues hier en fin d’après-midi attendent toujours de délivrer leur contenu… »
Joseph, itinérant de métier, s’arrête pour me saluer.
« Bon matin Joseph! »
Je lui offre le café, qu’il accepte après un semblant d’hésitation.
« Pas de sucre, un lait! »…
Bien sûr!
« J’aurai des commissions à faire un peu plus tard. »
Joseph les fera contre rémunération. J’ai l’impression que ça le motive à survivre. Comme si ça lui insufflait le courage d’entrevoir autre chose que son errance…
Je vends du rêve, de l’espoir, de la joie. Je donne de l’attention à ceux qui n’en ont plus…
Je replace une mèche de cheveux rebelle qui me tombe sur les yeux. Déjà! La journée débute à peine! Ciel qu’ils me font damner ces cheveux! Indomptables et revêches, seule ma capillicultrice arrive à les mater! Quoique portés relevés, j’arrive à les coiffer.
Temps de répit…
La journée s’annonce froide. Les feuilles commencent leur jaunisse annuelle. C’est ce qui m’a décidé à revêtir ce pantalon en velours et la veste kaki par-dessus mon cardigan. À ce temps-ci de l’année, j’aime bien les gros chandails, les foulards qu’on ne finit plus d’enrouler autour du cou, les bottillons. Je dois avouer que j’ai un faible pour les beaux vêtements.
À chacun son dada!
« Tiens, mon amie Isabelle qui prend sa marche avec Francine. Toujours au CLSC ces deux-là! »
Depuis mon départ, je les vois encore régulièrement pour partager un repas, en plus de nos grimaces de dix et quinze heures! Charmantes au cœur d’or…
Mais qu’est-ce que j’ai à rêvasser ainsi ce matin? Assez fainéanté! Comme s’il n’y avait que ça à faire! Comme si l’ouvrage devait s’enclencher seul, d’un coup de baguette magique... Les boîtes reçues hier en fin d’après-midi attendent toujours de délivrer leur contenu… »
Commentaires
Je déambules entre les rangées de romans, de biographies et de livres de références. Je lis les résumés, feuillète, tergiverse, hésite puis je me laisse apprivoiser par l'un deux.
Je me souhaite, un jour, de pouvoir partager un café avec la libraire.
Rien n'est impossible, rien...
Humm, a moins que je ne sois en train d'ouvrir cette boîte ???
Sait-on jamais !