La journée avait été chargée et s’était indûment prolongée, retardant d’emblée, l’espèce de trêve hebdomadaire tant attendue... La dernière relance téléphonique de ce vendredi s’était transformée en une véritable course contre la montre. L’ajustement d’une dose d’insuline chez une dame ayant reçu son congé de l’hôpital quelques jours auparavant, s’était avérée plus problématique que prévue.
Je devais m’empresser de rejoindre les intervenants concernés avant leur départ pour le week-end. La situation en cause exigeait une intervention rapide et ne pouvait être laissée en plan pour les heures à venir...
Les appels se succédèrent à un rythme effréné, s’imbriquant l’un dans l’autre pour former cette chaîne de réaction essentielle à la résolution du problème. Infirmier en maladie chronique, pharmacienne, médecin traitant et substitut furent mis à contribution...
« ... un peu plus tard, les bras lestés des lourds dossiers, je décidai à la dernière minute de prendre l’ascenseur plutôt que l’escalier, comme j’avais l’habitude de le faire. Je remarquai distraitement, que le plancher de celle-ci ne s’était pas arrêtée au même niveau que celui de l’étage... J’enfonçai le bouton du rez-de-chaussée...
Presqu’aussitôt, un bruit d’enfer se fit entendre. Un sifflement strident précéda la secousse brutale qui fit s’envoler le contenu des fiches... Chute vertigineuse, défilement sans fin, mon corps fut violemment projeté contre les parois de la cage, qui s’écrasa au sol dans un fracas épouvantable...
Je gisais, inanimée, ensevelie sous l’amoncellement de tôles froissés, de poutres, de câbles... Une poussière âcre flottait tout autour, s’infiltrant dans mes bronches jusqu’à m’étouffer... J’entendais des voix...
On supposait ma présence, prisonnière morte ou vive, de ces débris... »
La porte de l’ascenseur s’ouvrit brusquement. Je vis passer au même instant, D. l’homme d’entretien... Je retins un cri... L’ange que je suis, fut subitement ramené sur la terre ferme... Très loin de ce chimérique imbroglio...
Voilà ce qui me passe par la tête quand j’ose prendre l’ascenseur!
Je devais m’empresser de rejoindre les intervenants concernés avant leur départ pour le week-end. La situation en cause exigeait une intervention rapide et ne pouvait être laissée en plan pour les heures à venir...
Les appels se succédèrent à un rythme effréné, s’imbriquant l’un dans l’autre pour former cette chaîne de réaction essentielle à la résolution du problème. Infirmier en maladie chronique, pharmacienne, médecin traitant et substitut furent mis à contribution...
« ... un peu plus tard, les bras lestés des lourds dossiers, je décidai à la dernière minute de prendre l’ascenseur plutôt que l’escalier, comme j’avais l’habitude de le faire. Je remarquai distraitement, que le plancher de celle-ci ne s’était pas arrêtée au même niveau que celui de l’étage... J’enfonçai le bouton du rez-de-chaussée...
Presqu’aussitôt, un bruit d’enfer se fit entendre. Un sifflement strident précéda la secousse brutale qui fit s’envoler le contenu des fiches... Chute vertigineuse, défilement sans fin, mon corps fut violemment projeté contre les parois de la cage, qui s’écrasa au sol dans un fracas épouvantable...
Je gisais, inanimée, ensevelie sous l’amoncellement de tôles froissés, de poutres, de câbles... Une poussière âcre flottait tout autour, s’infiltrant dans mes bronches jusqu’à m’étouffer... J’entendais des voix...
On supposait ma présence, prisonnière morte ou vive, de ces débris... »
La porte de l’ascenseur s’ouvrit brusquement. Je vis passer au même instant, D. l’homme d’entretien... Je retins un cri... L’ange que je suis, fut subitement ramené sur la terre ferme... Très loin de ce chimérique imbroglio...
Voilà ce qui me passe par la tête quand j’ose prendre l’ascenseur!
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