« … L’autre matin, bien installée dans mon nouvel
antre avec café en main, je profitais d’un timide rayon de soleil s’infiltrant par
la grande vitrine du salon, quand mes pensées se mirent à valser.
Nous
étions en pleine froidure-sans-poudrerie d’un décembre allant bon train. À l’extérieur,
la neige s’éclatait, espérant un improbable bonhomme au nez carotté.
Les
jours revêtaient la lenteur habituelle des quatre dernières années. Dans l’air,
flottait une légère odeur de fumée, née de flammes dansant dans la cheminée du
foyer. Les jambes étendues sur le tabouret recouvert d’un jeté aux couleurs des
Fêtes, je sirotais le Temps en tentant de recréer l’ambiance d’un petit camp
perdu en plein bois.
À
tout prix… je cherchais à m’inventer un cocon hivernal.
Concurremment,
je réfléchissais à tous ces écrits embryonnaires qui ne verraient peut-être,
jamais le jour. Comme si un « retiens-bien » s’amusait à mes dépens.
Comme si j’hésitais à les laisser venir au monde. Comme si je craignais ne plus
savoir les formuler.
C’est
cette nature entrant autant par devant que par derrière qui finit par me
convaincre de laisser aller.
Et
sans hésiter, j’ai ouvert le « Acer »
et j’ai fait danser mes doigts… »
Commentaires
Un petit café près de votre foyer sera convoité par tous vos émules en herbe.
Dès que j'aurai apprivoisé la bête qui avale le feu sans qu'elle ne recrache la boucane dans toute la maison!!!
:-0