Prologue d’un 6 janvier…
Ils étaient là à attendre le vol 758 de la US Airways depuis déjà deux bonnes heures. Comme bruits de fond, musique de pas scandés sur terrazo, roulis roulant de bagages à mains aux pieds de voyageurs circulant à pas pressés, murmures de conversations captés en vol, l’espace de deux-trois secondes…
Elle venait pour la première à fois à vie, de prendre un léger dîner dans une minuscule entité de l’immense Chicago…
De façon incongrue, elle apercevait au loin, une immense couronne de Noël, dont le cœur était resté accroché à une passerelle de verre, comme oubliée par un quelconque évènement passé date. Tandis que près d’elle, les gens circulaient avec leurs gougounes et bermuda délavé, le soleil lui, par derrière, réchauffait sa couenne…
Traître…
Devant elle, des affiches géantes dont l’une d’Angela Jastrzebski où l’on aurait dit que le temps s’était arrêté. Elle devait être en vacances quand elle avait créé cela… Parce que c’est ça qu’on fait en congé non? Prendre le temps de se perdre dans son imaginaire en rêvassant à des ailleurs...
À moins d’avoir choisi de vivre sa légende sans se poser trop de questions… à l’avance…
Elle n’en était qu’à sa première journée du voyage et dans le fin fond d’elle, elle se disait : « Je verrai bien… »
photo:"Oeuvre d'Angela Jastrzebski", Chicago, janvier 2013
Commentaires
Oeuvre magnifique de cette artiste en vacances...
Vite séance de patinage.
;-)
M. Le Factotum: parfois j'ai de la difficulté à vous suivre... Le patinage, c'était votre activité du jour?...