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Et puis, Amélie???...



« … Ouin... Amélie! Quatre cent trente pages de rêves avalés d’une traite! Tout à coup j’ai faim!
 
Quelle aventure! Son héroïne, Mali, se lance à la découverte des sept cents kilomètres du Camino Francés un peu effrontément, comme en coup de vent. Sur certains points, je nous trouvais une certaine ressemblance.


J’ai cheminé avec elle, au gré de ses jours heureux et des miens, pluvieux. J’ai ressenti son mal physique, ses indécisions. Ses hésitations amoureuses, son bonheur naissant. 


Si Louis-Jean Cormier a dit un jour que « pour écrire de la musique, il faut en écouter », j’avais mis de côté l’idée que « pour écrire, il faut lire ». Ça m’inspire…


Installée en face de Will, toujours affublée de mon pyjama quadrillé rouge et bleu, je respirais l’air du camp. Mes seuls déplacements extérieurs se limitaient à me rendre cent pieds plus au sud. La back house… Et à chaque passage, les ramures s’amusaient à me doucher. Dolce vita…


Tout en lisant, je me suis laissée bercer par le crépitement des flammes léchant, caressant de leur langue brûlante, les fibres du bois. Dehors, un mélange de chants d’oiseaux, parfaits inconnus, et les stridences d’un écureuil épiant mes moindres faits et gestes, meublaient le silence de la forêt.



J’ai mariné dans mes pensées. J’ai vu aux tâches quotidiennes boréales, ramenant ainsi la Vie, à ce qu’elle a de plus primaire. Essentielle. Survivance…


Le soir venu, les sérénades des gouttes-de-pluie-sur-toit-de-tôle ont éteint les jours. Magnifiques pièces. Je fermais les yeux sur tout ce Temps passé à lire, manger, boire. Sans remords. « Time out »… 


À un moment, j’ai même écrit une lettre réelle à un Amant imaginaire, pour finir par la poster sans préambule, dans le poêle à bois. Autre besoin assouvi…


Je me suis habillée à l’heure où on commence à penser à se déshabiller. Rien de trop beau! J’ai rempli une fois de plus le poêle. Pendant qu’il vivait, ça m’aidait à respirer…


Tout à coup, la forêt fut trop calme pour la tourmente qui virevoltait dans mes tripes. Trouver l’équilibre devenait difficile…


Il était grand Temps pour moi de sortir du bois… »

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