« … comme promis!
J’avais eu le Temps de placer mes vêtements dans la penderie de la chambre qui
serait mienne pour la semaine. Liste d’épicerie en mains, j’arrivai au Publix*
un autre $12.00 US plus tard, pourboire inclus.
Je ramassai ce dont j’aurais
besoin pour la semaine, quand soudain, au moment de me diriger vers la caisse,
je ressentis un troisième frisson :
je réalisai que j’avais laissé ma carte de crédit au condo!
Malheureuse!
Je commençai à replacer
discrètement les items les plus coûteux et non indispensables sur les tablettes.
Heureusement, j’avais eu l’idée (brillante) de
prendre un $100 US à l’aéroport Trudeau avant de partir. J’avais donc avec moi,
le porte-monnaie « américain » mais pas le canadien où se trouvait ma
carte.
Je croisai les doigts et
espérai que ça suffirait.
« 96.92$ » me dit
la caissière après que j’eus déposé devant elle, la tonne d’aliments santé qui
me garantiraient la survivance pour la semaine.
Ouf! Avec les quelques
billets qui me restaient d’un précédent voyage en 2013, j’en aurais
suffisamment pour payer le taxi de retour.
Justement… Léo…
J’avais pris soin de lui
demander sa carte (c’est comme ça que j’ai su qu’il s’appelait
Léo).
Et même s’il m’avait avertie qu’avoir une voiture un vendredi soir, risquait de
prendre une heure, avais-je le choix? (oui… j’aurais pu me louer
une voiture pour la semaine mais comme j’avais déjà largement dépassé le budget
alloué pour ce voyage…)
N’ayant pas de cellulaire je
demandai à la caissière de l’appeler pour moi (je sais, j’aurais dû
en avoir un avec le bon forfait, « mais
comme j’avais déjà largement dépassé… »)
Un bon 45 minutes plus tard,
à attendre assise à l’extérieur à côté de mon panier de victuailles, toujours
pas de Léo. Comme l’épicerie fermait à 22 :00 et qu’il était maintenant
21 :45, le quatrième frisson me
prit : « Et si Léo m’avait oubliée? » « Et si je devais faire
le trajet de retour à pieds? »… Impensable de porter les quatre lourds
sacs sur pareille distance. J’en aurais pour la nuit…
Je regardai les clients entrant
et sortant de l’épicerie. Oserais-je demander à l’un d’eux de me ramener à la
maison?
Nenon…
Je retournai plutôt à
l’intérieur et demandai à ce qu’on rappelle Léo. Cinq minutes plus tard, mon
nouvel Ami Haïtien se stationnait devant moi. Sans même remettre le compteur à
zéro il me ramena à la maison. Une fois rendus, il m’aida à porter mes sacs et
dans un dernier au revoir, m’offrit « que l’on se revoit pour jaser
le Temps que je serais à Sarasota… »
Euhhh… »
*marque de commerce du
supermarché
« Le
banc des amoureux perdus », Sarasota, avril 2015
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Commentaires
Avec le nom du supermarché « Publix », tu me rappelles tellement de souvenirs que j'avais oubliés... Du temps que mes parents passaient l'hiver en Floride, nous allions les visiter pendant une semaine durant l'hiver, (vol Montréal/Miami à 199 $!...) on faisait notre marché au Publix, on trouvait ça pas cher, hihihi!
Capacité d'adaptation aussi.
Me contenter de peu: ça fait aussi partie de mes forces.
Hum! Tu avais de bons prix pour les billets. J'avais eu le mien (le premier!) pour $379, Mtl-Sarasota.