J’avais tourné mon regard éperdu vers l’escarpement
rocheux, celui me cachant des horizons lointains, quand tout à coup je les
aperçus, virevoltants avec exubérance, planants avec insolence...
Huit
gros oiseaux noirs corbeaux, corneilles dansantes, jouant, se moquant de mon
regard énamouré…
Y voyez-vous signe de printemps?...
J’ai
voulu suivre leurs vols, prendre mon envol et me mettre à planer moi aussi,
par-delà les collines de pierres, retenir mon souffle pour ne pas troubler les glaces de la Koksoak, en revenir et plonger tête première dans la faille creusée
de l’avenir…
À
les regarder, libres et volages, j’aurais voulu la moitié de leur
détermination. Celle qui m’aurait poussée hors de mon antre, pour aller affronter
ce week-end qui tardait à devenir réalité dans ma tête emplumée de rêves inapaisés…
Je
traînais… Tout s’étendait, se dardait, se taraudait…
Ils disparurent à la vitesse où ils
étaient apparus. Quittèrent sans demander quittance ni pitance, je restai seule
à la fenêtre, le regard perdu, sans d’autres endroits où me poser, que sur le
sol, effondrée…
Trêve
de hâblerie, à coups de pieds, suis… PAS SORTIE!!!… Plutôt que d’aller pédaler,
jogger, haleter, ramer… j’ai cuisiné des petits gâteaux vanillés, glacés de
sucre à la crème!
Au diable le Carême!...
Un
petit mal de coeur plus tard, bien calée dans ma matière grise, je repris où je
l’avais laissée, lecture de mon J.K. Rowling…
Quant à « procrastiner» mon
samedi…
« Ingénu
signe de printemps », Kuujjuaq, avril 2014
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Commentaires
"Mais bon, si tel est votre souhait: samedi, dimanche am = gym,"
Bonne semaine!
Bravo pour l'exercice!
;-)