« … Je devais pendant ce tronçon Montréal-Sarasota,
faire un arrêt à New-York. Ça m’énervait tellement que je fis précéder le
départ d’une nuit blanche.
Pour
rien, juste comme ça... »
C’était la première fois que je quittais seule le
pays. En mettant les pieds au Pierre-Elliot
Trudeau, je pris le temps de glisser des lunettes sur mon nez : ainsi
équipée, je pus lire à ma guise… Car n’est-ce pas là le secret des passages
obligés dans les aérogares? Prendre le temps de… lire les indications?...
À New-York, je trouvai
sans problème la porte « D 11 », dernier point de relais (et source de ma patibulaire insomnie)
de ce qui me séparait d’une semaine de chaleur.
J’ai TOUCHÉ le sol
Floridien sous un caniculaire soleil de plomb. Le vent n’osait FRÔLER ma peau
dénudée, craignant de me faire regretter la fraîcheur d’un lointain Nord
Québécois… Je lui en fus gré, de m’épargner un peu.
Car en cet août, là-bas il
ne faisait pas chaud, il faisait TRÈS chaud. Trop? Pas vraiment, si on pouvait
EFFLEURER en tout temps, du bout des orteils la tiédeur des eaux du Golfe du
Mexique.
Je me laissai CHATOUILLER tous
les sens le temps de grappiller assez d’énergie pour reprendre, quelques jours à
peine plus tard, le ciel vers le Nunavik.
C’est
ainsi que je traversai sans flafla, l’Amérique du Nord bord en bord en moins de
vingt-quatre heures, top chrono!…
p.s. Morale de ces
quatre semaines de mouvantes vacances: finalement j’aime bien la
maxime : « Voyage souvent, te perdre t’aidera à te
retrouver… »
Tellement que... ;-)
Tellement que... ;-)
Commentaires
Et toute seule... Je trouve inspirant de te lire, parce que moi aussi, si je veux voyager, je devrai le faire toute seule, je suis bien accompagnée dans la vie mais il n'aime pas voyager.
Quand je suis allée aux Îles en 2008, j'y étais seule, et je me souviens de ma fierté et de la liberté que j'ai ressentie lorsque je me suis prouvée que j'étais capable d'aller au bout de ce rêve par moi-même.
Cela dit, je comprends bien ta nuit blanche avant le départ, ce serait assez mon genre, ça!