Écrire c’est comme prendre une
photo avec des mots. C’est enflammer l’imaginaire d’autrui, sans guide ni
prescription, afin que chacun forge l’histoire à sa façon. C’est tenter
d’immortaliser un moment, un présent devançant un futur inconnu.
La
preuve…
J’aime les nuits. Les ai
toujours aimées, même habillées d’insomnie. J’aime le calfeutrage des
silences. Les bruissements de toutes sortes. L’obscurité absolue. Ou presque. Le
tamisé. Ou presque. Les bruits assourdis. Ou…
Le
tic-tic-tic de la pompe à soluté emplit la pièce déjà plongée dans la pénombre.
Du corridor, je perçois les rotations d'un ventilateur, va-et-vient incessants
comme vagues d’océan…
Les têtes se font lourdes, appesanties de sommeil injuste, paupières closes sur Vie passée...
J'entends des pas, ceux traînant de Vies accrochées à Vies écorchées vives.
Car sans surprise, la Vie parfois,
se dérègle…
Mais là… Là… Assise à côté du
calme, je me demande si tempête il y aura. Si la Vie fera elle-même son grabuge… Heures à venir... Avenir...
La lenteur se
faufile dans la respiration qui expand ce corps émacié.
Une pensée s'échappe. M'échappe... (2018-04-26)
Commentaires
J'aime bien cette phrase.
Pour moi qui aime la poésie, c'est laisser aux gens la liberté de l'imaginaire.