C’était
le soir du Commandant Piché. J’attendais patiemment que la horde de demandeurs
d’autographes aient fini de faire la queue afin de me présenter à mon tour avec
Caramel.
Tout
ce temps, un homme à fière allure se tenait derrière moi. Après l’avoir
bombardé de coups d’œil à répétition, je me décidai enfin à plonger…
« Are you Jobie Tukkiapik? » lui
demandais-je un brin hésitante.
« Yes I am » me répondit-il avec un
sourire. « Why? » Et de lui
baragouiner dans mon anglais brinquebalant, que j’avais entendu parler de lui
par mon Grand Frère, qui lui aussi, avait déjà piloté pour Air Inuit, et bla-bla-bla,
bla-bla-bla, bla-bla-bla… (texte facile à écrire qui ne résume en
rien tout ce que j’ai pu lui dire en cinq minutes…)
J’avais
le sourire fendu jusqu’aux oreilles, plus impressionnée que j’étais, d’être à côté
de cet homme (qui, soit dit en passant, est le président de la
Société Makivik et président du conseil First Air) que d’être à trois pas
du Fameux Commandant… On peut voir la binette de M. Tukkiapik dans les premières pages de la revue "above & beyond", le magazine glissé dans la pochette du siège devant vous, dans le Boeing 737 reliant Kuujjuaq à Montréal.
Bizarre n’est-ce pas, comment parfois
on peut juger des évènements selon ce que nous sommes?...
Commentaires
Une très bonne tête.
;-)