… en fait, je passe ma vie à rêver… Rêves de toutes les couleurs, toutes les odeurs, toutes les saveurs… Des rêves vrais, des rêves frais; des rêves fous, des rêves doux… Des rêves…
« … je trifouille dans mon fourre-tout pour y trouver ma clé. Ah! Là voilà! Je me promets de faire une fois pour toutes, le tri de ce sac qui contient j’en suis certaine, tout le nécessaire pour effectuer une escapade de vingt-quatre heures sans risque d’oubli majeur…
Minimum vingt-quatre heures!
Je glisse la clé dans la serrure et tire vers moi, la lourde porte vitrée. Je secoue la neige qui a pris le temps de se déposer sur mon manteau. Blanc sur blanc…
J’essuie mes bottes sur le paillasson et je parcours rapidement les quelques mètres me séparant du tableau où clignote un petit voyant rouge. Je désamorce le plus calmement possible le système d’alarme. Je ne peux expliquer pourquoi, mais je ressens toujours une pointe d’anxiété lorsque j’arrive à cette étape. Peut-être la peur que mes doigts gourds et perclus d’arthrite, ne me fassent faux bond pendant la manœuvre, déclenchant du coup, le hurlement de la sirène.
Le voilà devenu inutile pour les prochaines heures. Je prends la relève. Il est huit heures.
J’allume les fluorescents. Rituel de début de journée. Je me dirige vers l’arrière et retire mon manteau où s’accrochent encore quelques valeureux flocons.
La cafetière semble n’attendre que moi. J’y verse les grains de café frais moulus, et la remplit d’un pichet d’eau. Quelques minutes à peine s’écoulent avant que ne s’envole dans l’air, les effluves odoriférants.
Lorsque je me retourne, j’aperçois les rayons chargés de livres, ployant sous le poids des histoires qui attendent de se dévoiler… »
« … je trifouille dans mon fourre-tout pour y trouver ma clé. Ah! Là voilà! Je me promets de faire une fois pour toutes, le tri de ce sac qui contient j’en suis certaine, tout le nécessaire pour effectuer une escapade de vingt-quatre heures sans risque d’oubli majeur…
Minimum vingt-quatre heures!
Je glisse la clé dans la serrure et tire vers moi, la lourde porte vitrée. Je secoue la neige qui a pris le temps de se déposer sur mon manteau. Blanc sur blanc…
J’essuie mes bottes sur le paillasson et je parcours rapidement les quelques mètres me séparant du tableau où clignote un petit voyant rouge. Je désamorce le plus calmement possible le système d’alarme. Je ne peux expliquer pourquoi, mais je ressens toujours une pointe d’anxiété lorsque j’arrive à cette étape. Peut-être la peur que mes doigts gourds et perclus d’arthrite, ne me fassent faux bond pendant la manœuvre, déclenchant du coup, le hurlement de la sirène.
Le voilà devenu inutile pour les prochaines heures. Je prends la relève. Il est huit heures.
J’allume les fluorescents. Rituel de début de journée. Je me dirige vers l’arrière et retire mon manteau où s’accrochent encore quelques valeureux flocons.
La cafetière semble n’attendre que moi. J’y verse les grains de café frais moulus, et la remplit d’un pichet d’eau. Quelques minutes à peine s’écoulent avant que ne s’envole dans l’air, les effluves odoriférants.
Lorsque je me retourne, j’aperçois les rayons chargés de livres, ployant sous le poids des histoires qui attendent de se dévoiler… »
Commentaires
La suite donne à rêver ...